Gouvernement et agenda social
Cela commence fort le 3 juillet avec le remaniement du Gouvernement. Jean Castex succède à Edouard Philippe au poste de Premier Ministre et met en place une nouvelle équipe de ministres. Le mot d’ordre : relancer l’économie française et affronter la crise que nous traversons ! Pour ne citer qu’elle : Elisabeth Borne devient ministre du travail et remplace Muriel Pénicaud.
Le 17 juillet à Matignon, Jean Castex a présenté l’agenda social des mois à venir. Voici ce qu’il faut retenir en quelques points :
- L’application de la réforme d’assurance chômage et de la réforme des retraites sont reportées à 2021 mais des concertations seront lancées dès l’automne.
- La grande priorité de la rentrée est à l’emploi, tout particulièrement celui des jeunes. Les statistiques publiées par l’INSEE en mai 2020 et août 2020 mettent en avant un marché du travail perturbé par la crise sanitaire. Même si une baisse des demandeurs d’emploi a été constatée au premier trimestre, l’INSEE précise “Cette baisse du taux de chômage résulte du fort recul du nombre de personnes sans emploi se déclarant disponibles ou en recherche active d’emploi pendant la période de confinement. La période de confinement a en effet fortement affecté les comportements de recherche active d’emploi (pour les personnes sans emploi dont le secteur d’activité privilégié est à l’arrêt par exemple), ainsi que la disponibilité des personnes (contrainte de garde d’enfant par exemple). Au total, le chômage au sens du BIT est donc plus faible pendant cette période de confinement, sans que cela ne traduise une amélioration du marché du travail.”
Au second semestre une baisse est toujours présente mais toujours en lien avec le confinement et le post-confinement. Il faut souligner cependant que pour les jeunes une forte hausse est enregistrée : “Le taux de chômage diminue nettement pour les 25-49 ans (–0,8 point) et les 50 ans et plus (–1,0 point) mais il augmente fortement pour les moins de 25 ans (+1,8 point).”
- Le gouvernement et les partenaires sociaux vont également lancer des concertations sur les modes de travail (télétravail et santé au travail), le partage des valeurs (l’intéressement, la participation, l’actionnariat salarié et la participation à la gouvernance de l’entreprise), la précarité (disparition du travail détaché et l’instauration de nouveaux droits pour les travailleurs des plateformes) et l’épargne salariale. Il sera aussi question de se pencher sur les métiers en tension (les métiers qui ont du mal à recruter) et la revalorisation des métiers en première ligne pendant la crise comme les infirmières et infirmiers.