Réglementaire

Droits des Femmes : quelle égalité au travail ?

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Vous entendez certainement beaucoup parler du 8 mars et de la Journée des femmes ou de la Journée Internationale des Droits des Femmes. Si vous êtes une femme il y a de fortes chances que vous ayez reçu dans votre boite mail des bons cadeaux pour célébrer votre journée, si vous êtes un homme, des mails vous invitant à célébrer les femmes qui vous sont chères.

Le 8 mars est pourtant bien plus qu’une journée marketing ! Il s’agit de la Journée Internationale des Droits des Femmes, officialisée en 1977 par les Nations Unies. Le 8 mars célèbre la lutte des femmes pour leurs droits et leur maintien et permet de faire un état des lieux sur la situation en terme d’égalité homme-femme. De nombreuses femmes se sont battues et se battent encore aujourd’hui pour faire valoir les droits des femmes : Clara Zetkin (qui a lancé l’idée d’une Journée Internationale des Femmes en 1910), Simone Veil, Simone de Beauvoir…

Qu’en est-il aujourd’hui de l’égalité femme homme en entreprise ? Où en est-on en terme de diversité ? Qu’elles sont les avancées et quel chemin reste-t-il à parcourir ? On vous propose un petit point sur la situation !

 

L’égalité homme femme en entreprise

Les chiffres clés de l’égalité au travail

Saviez-vous que seules 2% des rues françaises portent des noms de femmes ? Que parmi les expert.e.s invité.e.s à la télé, seulement 20% sont des femmes ? Qu’il n’y a que 4% de cheffes d’orchestre en France ? Tant de chiffres qui prouvent encore aujourd’hui les inégalités entre les femmes et les hommes en France. Mais qu’en est-il dans le domaine de l’entreprise ? Le Secrétariat d’Etat chargé de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations a publié l’essentiel des chiffres mettant en lumière de fortes inégalités notamment dans le cadre du travail : les hommes gagnent en moyenne 19,2% de plus que les femmes, le taux d’emploi est plus faible pour les femmes, le nombre d’enfants fait augmenter le temps partiel chez les femmes, etc.

De nombreuses études révèlent que les inégalités au sein des entreprises entre les hommes et les femmes sont bien présentes. Il s’agit d’une véritable problématique pour les entreprises.

 

La thématique 2019 de la Journée Internationale des Femmes

Même si le travail est à effectuer au quotidien, la Journée du 8 mars permet entre autres d’éveiller les consciences sur les inégalités homme-femme et notamment dans le cadre du travail.

Chaque 8 mars l’ONU Femmes propose une nouvelle thématique. En 2019 elle a choisi : « Penser équitablement, bâtir intelligemment, innover pour le changement » et invite à “ réfléchir aux moyens innovants permettant de faire progresser l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, notamment dans les domaines suivants : les systèmes de protection sociale, l’accès aux services publics et la construction d’infrastructures durables.

Les femmes sont aujourd’hui sous-représentées dans les domaines de la science, de l’ingénierie, des mathématiques et du design, ce qui les empêche souvent d’être à l’origine d’innovations en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes. Leur rôle est pourtant essentiel ! L’ONU Femmes invite ainsi toutes les entreprises, de la petite start-up aux grosses industries à se pencher sur la question et les solutions pour permettre aux femmes et aux filles de jouer un rôle actif dans ces dispositifs qui font l’avenir.

 

Égalité des sexes : ce qui a été fait et ce qu’il reste à faire.

Plusieurs lois structurent aujourd’hui les obligations des entreprises en matière d’égalité femme-homme.

  • La loi du 4 août pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes. Cette loi, qui vise à combattre les inégalités entre les femmes et les hommes, a été adoptée par le Parlement le 23 juillet 2014 et promulguée le 4 août de la même année.
  • La loi du 17 août 2015 relative au dialogue social et à l’emploi.
  • La loi du 8 août 2016 relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels.

Ces lois donnent un cadre important pour les entreprises au niveau légal. Mais la diversité n’est pas qu’une question de loi, c’est un sujet à travailler au quotidien et un axe important à développer par les RH !

Malgré ces lois, il reste bien du chemin ! L’APEC a publié une étude qui révèle que seulement 15% des entreprises interrogées considèrent les questions de diversité comme prioritaires. Le sexe de la personne représenterait l’une des quatre principales raisons de discrimination. Pourtant, en cas de plainte pour discrimination, une entreprise risque jusqu’à 225 000 euros d’amende et toutes les personnes mises en cause jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.