Au travail comme chez soi, les occasions de subir du stress sont nombreuses. Voici 4 règles toutes simples à garder en tête et à mettre en application dès que nous ressentons trop de pression au travail.
1 – Créer du sens dans son travail pour lutter contre l’hyperstress et la souffrance au travail
De plus en plus, l’écart se creuse entre nos aspirations personnelles et la réalité du travail. Ce n’est plus l’espace privilégié où nous accomplissons nos rêves et où nos espoirs se réalisent. Au contraire, nous subissons bon nombre de frustrations chaque jour mettant en danger notre santé au travail.
Quand nous en perdons le sens, la finalité de nos tâches quotidiennes devient opaque et notre motivation baisse, voire disparait complétement. C’est à ce moment-là que se crée une réelle souffrance au travail : burn-out, bore-out, mal être ou maladies psychosociales. Les conséquences du stress au travail sont souvent graves d’où l’intérêt de se protéger et de bénéficier de programmes de prévention de santé au sein de son entreprise
A titre individuel, nous pouvons nous poser les questions suivantes afin de se positionner dans la sphère professionnelle : qu’ai-je envie de faire de ma vie ? que puis-je transformer mon travail actuel ? quels sont mes désirs ?
Penser sa vie revient à entamer le dialogue avec soi-même et les autres c’est la 1ère étape pour commencer à déstresser et faire baisser la pression que vous ressentez. Un petit moment d’introspection qui pourra améliorer votre qualité de vie !
2 – Respecter son propre rythme
Bonne nouvelle ! Le stress a une réelle utilité au quotidien. En effet, sans lui, nous ne serions pas capables de nous lever le matin ! Nous avons toujours une part de stress en nous. Cette hormone que notre cerveau sécrète à 3h du matin possède des vertus hautement positives et génère l’énergie nécessaire à commencer sa journée. L’hyperstress, c’est l’effet inverse avec toutes les zones du cerveau qui sont touchés par le stress. A ce niveau, cela devient nocif et le cerveau déconnecte.
On finit par ne plus pouvoir se lever et c’est le burn-out.
Le meilleur moyen pour éviter d’arriver à cette situation est de se reconnecter à ses sens. Chacun possède son propre rythme et nous avons tous en nous la possibilité de nous remettre à notre propre diapason.
Simple bon sens pour certains, car nous savons bien ce qui nous fait du bien : les couleurs, la musique, les activités, un bon repas voire certaines odeurs qui nous apaisent. Nous avons tous cela en nous, notre cerveau sait d’ailleurs ce qui lui fait du bien. Il suffit de l’aider à se reconnecter !
Il faut également apprendre à bouger, faire du sport ou juste une activité manuelle. On mobilise tout sauf sa tête ! Offrir une pause à son cerveau possède de réel bienfait. Or, ceci fait très souvent défaut en raison de nos vies sédentaires.
3 – Apprendre à dire non
Dans la lutte contre l’hyperstress, il y a plusieurs dimensions. Il ne faut pas tout mettre sur le dos de l’individu. Dans l’entreprise, la 1ère chose à mettre en place est de recruter la bonne personne pour le bon poste. Dans un même temps, il y a à travailler sur des mesures de protection des salariés : privilégier un mode de management qui entraîne les gens, s’intéresser à la reconnaissance professionnelle, faire en sorte que les gens mettent leurs compétences au service de leurs fonctions, proposer des formations.
Sur le plan individuel, il faut faire réfléchir les salariés à ce qui est important pour eux : ce qui les fait vibrer, ce qui les pousse à se lever le matin, quelles sont leurs valeurs ? On révèle dans l’étude que les femmes sont plus sensibles au stress que les hommes : 57% contre 47% pour leurs homologues masculins.
La plupart des femmes souffrent en effet du syndrome de la bonne élève : elles ne supportent pas de mal faire et se collent une pression monstrueuse.
A force de vouloir être sur tous les fronts, elles finissent par ne plus être efficace du tout ! A certain moment, il faut savoir dire non !
4 – Retrouver sa capacité d’action
A défaut de parler d’hyperstress, on peut parler de stress chronique. L’effet nocif du stress n’est pas aux éléments qui l’induisent mais plutôt à l’incapacité pour celui qui le subit à ne pas pouvoir maîtriser ses « stresseurs ». A partir du moment, on se sent en capacité de contrôler ce qui nous arrive, on est à même de bénéficier du mécanisme du stress, plutôt que d’en pâtir.
Or, notre capacité à maitriser notre environnement dépend pour beaucoup de notre latitude d’action et de notre marge de manœuvre.
Au sein de l’entreprise, réduire le stress consiste à laisser au salarié la liberté de s’organiser de la meilleure façon possible pour aller au bout de ses missions, de faire confiance à ses compétences pour accomplir ses tâches.
En lui redonnant la possibilité de la liberté d’action, on lui permet de mieux affronter les difficultés professionnelles et personnelles.
Certaines entreprises issues de la nouvelle économie ont bien compris que faire peser trop de pression et de contraintes sur les individus, sans leur donner les moyens de s’organiser, ni de faire confiance à leur aptitude professionnelle les désengagent, les démobilisent et les rendent moins créatives.
En France, il y a une tradition culturelle qui consiste à prôner l’égalitarisme mais où les relations professionnelles demeurent très hiérarchisées. Or, pour avoir des salariés investis, créatifs et qui mettent à contribution toutes leurs compétences, il vaut mieux les laisser s’exprimer librement. On ne recrute pas un talent pour lui dire ce qu’il doit faire…*