1 – Conseil numéro 1 : Trouver comment se financer
2 – Conseil numéro 2 : Bien se protéger (prévoyance santé, assurances…)
3 – Conseil numéro 3 : Bien s’entourer, bien collaborer (soutien professionnel, site web, que faire en cas d’échec, etc.)
4 – Conseil numéro 4 : Bien s’organiser
5 – Conseil numéro 5 : Continuer à se former
6 – Conseil numéro 6 : Bien faire ses contrats et trouver le bon mode de règlement
7 – Conseil numéro 7 : Se prémunir des impayés
8 – Conseil numéro 8 : Propriété intellectuelle, protéger ses créations
Conseil numéro 1 : Trouver comment se financer
Lorsqu’on veut créer son entreprise et se mettre à son compte, il faut avoir les fonds nécessaires pour s’équiper et avoir les reins assez solides pour pérenniser son activité. En plus du classique prêt bancaire (il n’est d’ailleurs pas toujours facile d’en obtenir un), saviez-vous qu’il existait des alternatives ?
La collecte auprès de ses proches et du grand public
Vos proches sont vos meilleurs alliés dans votre projet : ils vous connaissent et croient en vous ! Vous pouvez faire appel à leur générosité pour collecter des fonds qui vous seront bien utiles. Si le don se fait dans le cadre familial, vous pouvez recevoir jusqu’à 31 865 euros sans avoir à payer de droits (attention il y a des démarches administratives).
Au-delà de vos proches, le grand public peut aussi être d’une grande aide dans le financement de votre activité. C’est ce qu’on comprit de nombreuses start-up et entrepreneurs avant de se lancer. A titre d’exemple, des plateformes participatives (ou de crowdfunding), type Ulule ou Kiss Kiss Bank Bank, proposent de lancer des collectes avec contreparties.
Les autres types de prêts
Si vous créez ou reprenez une activité, vous pouvez opter pour le prêt d’honneur proposé par des réseaux d’accompagnement. Il a l’avantage d’être sans garanti, souvent à taux zéro.
Le microcrédit est également une solution. Il est généralement proposé par des associations à des personnes ayant des difficultés à obtenir un prêt bancaire classique.
On peut citer également les prêts inter-entreprise (comme son nom l’indique un prêt réalisé par une entreprise pour une autre).
Les investisseurs
Certains investisseurs, fonds d’investissement ou Business Angels peuvent être intéressés par votre projet. De nombreuses pistes sont à creuser de ce côté-là !
Enfin, selon votre région ou votre profil, il existe d’autres aides (incubateurs, concours, primes…). N’hésitez pas à vous rapprocher de structures compétentes pour en savoir davantage.
Conseil numéro 2 : Bien se protéger
La prévoyance santé
Bien se protéger est essentiel pour un quotidien serein. Pourtant, seulement 1 TNS sur 2 a un contrat de prévoyance santé (source : argus de l’assurance). La prévoyance est aujourd’hui mal connue et souvent considérée comme trop coûteuse. Elle permet pourtant de se protéger des imprévus de la vie, tout en bénéficiant d’avantages fiscaux. La loi Madelin, promulguée en 1994, permet de réduire les cotisations des contrats de retraite, de santé (mutuelle) et de prévoyance, des revenus imposables.
A quoi sert une prévoyance ? C’est un contrat d’assurance qui offre une couverture pour trois grands risques connus des TNS : l’incapacité (arrêt temporaire ou définitif), l’invalidité et le décès. Elle complète les aides perçues par la sécurité sociale et la mutuelle. Elle n’est pas obligatoire pour les TNS.
Pour aller plus loin : https://pro.apicil.com/offre/tandem-prevoyance-tns/ .
Les assurances des entrepreneurs
Il existe plusieurs types d’assurances : dommage aux biens, protection juridique, responsabilité civile, etc. Rapprochez-vous de votre assureur pour connaître les offres qui répondent le mieux à vos besoins.
Un quotidien qui rime avec bien-être
D’après une étude de la Fondation Entrepreneurs du futur, 70% des TNS estiment que la santé de leur entreprise joue sur la leur. Le stress est très présent, les principales sources étant le manque de trésorerie, la surcharge de travail et l’incertitude de l’avenir de l’activité. 13% des TNS ont connu un véritable épisode dépressif récent. La crise du covid n’a pas amélioré les choses…
Ces données sont assez inquiétantes et prouvent la nécessité de prioriser son bien-être et de rester vigilant sur son état de santé lorsque l’on est gérant de sa propre entreprise.
Pour un quotidien plus serein, n’hésitez pas à pratiquer des exercices de déconnexion (c’est ce que font 40% d’entre vous !), des activités sportives (66%), de la méditation, et surtout à ne pas vous isoler et à veiller à préserver votre équilibre vie professionnelle/vie personnelle. Le recours à un coach ou un psychologue peut être aussi utile !
Pour aller plus loin :
- https://elandestalents.apicil.com/qvt/prevention/charge-mentale-tns/
- https://elandestalents.apicil.com/qvt/comment-concilier-sport-et-teletravail/
- https://elandestalents.apicil.com/qvt/etirements-au-travail-ameliorer-son-quotidien/
Conseil numéro 3 : Bien s’entourer, bien collaborer
Pour avoir un soutien professionnel de qualité
Parce qu’on ne peut pas tout faire, et que l’on est spécialiste surtout de notre métier, il faut savoir se faire aider et se tourner vers les bons professionnels (coach, juristes, communicants, etc.). Oui mais comment les choisir ?
Pour trouver des professionnels ou des personnes qui ont choisi d’être freelance, si vous ne souhaitez pas embaucher des collaborateurs pour ces missions, vous pouvez faire appel à des plateformes qui permettent une mise en relation. Il existe également des entreprises qui placent leurs salariés. Vous pouvez aussi vous rapprocher des agences d’intérim, de Pôle Emploi ou en parler autour de vous (le bouche à oreille est très efficace et permet d’avoir de bonnes recommandations).
Pour travailler sa présence en ligne
La crise de la covid 19 nous l’a prouvé, être présent sur internet est une nécessité pour valoriser une activité (sauf évidemment si votre secteur ne s’y prête pas du tout). Il existe différents métiers du digital :
- les développeurs pour créer votre site,
- les rédacteurs web pour un contenu de qualité (essentiel pour votre référencement sur les moteurs de recherche !),
- les community managers pour votre présence sur les réseaux sociaux,
- etc…
Vous pourrez trouver des freelances sur des plateformes dédiés aux métiers du digital.
En cas d’échec
Il peut arriver que votre projet ne rencontre pas le succès attendu et même que vous soyez dans l’obligation de cesser votre activité. Cette étape peut-être une véritable épreuve. Heureusement, des personnes compétentes peuvent vous aider à rebondir et à trouver des solutions pour le futur.
C’est le cas par exemple de l’Association 60 000 rebonds https://60000rebonds.com/ .
Témoignage de Guillaume Muliez, président de l’association 60 000 Rebonds.
“Au sein de 60 000 Rebonds, nous recevons 700 entreprises par an. Des patrons confirmés, des TNS, de tout jeunes entrepreneurs… auxquels nous redonnons le goût d’aller de l’avant. Invariablement nous constatons combien ils sont persévérants et résistants. Invariablement, nous leur tenons le même discours : la solitude est une très mauvaise conseillère. Donc, TNS d’aujourd’hui et de demain, entourez-vous des bonnes personnes et pensez à protéger votre santé, votre patrimoine et votre famille !”
Conseil numéro 4 : Bien s’organiser
Un bon environnement de travail
Tout d’abord, selon votre métier, veiller à avoir un environnement de travail où vous êtes en sécurité, agréable et ergonomique. Si vous travaillez chez vous, par exemple, souvent sur ordinateur, pensez à avoir un mobilier adapté (bureau assis-debout, fauteuil ergonomique, repose pied…) pour éviter les troubles musculosquelettiques.
Vous pouvez choisir de travailler à la maison, mais aussi dans un espace de coworking, un atelier, ou tout espace qui peut répondre aux attentes de votre activité. Les exemples sont nombreux ! Encore une fois vous pouvez trouver des annonces pour les zones géographiques qui vous intéressent sur internet.
Autres outils essentiels
Quant aux outils, c’est le même discours, veillez à en avoir des efficaces, faciles d’utilisation et avec lesquels vous vous sentez à l’aise.
Pour citer quelques exemples : facture.net pour la gestion de vos paiements, Trello pour organiser vos tâches, Zoom pour vos échanges avec vos clients…
Conseil numéro 5 : Continuer à se former
Parce que le monde du travail est en perpétuelle évolution, il faut continuer à se former sur les compétences essentielles au bon fonctionnement de votre activité.
Comme les travailleurs salariés, vous cumulez, depuis le 1er janvier 2018, des droits à la formation au titre de vos activités mobilisables tout au long de votre vie professionnelle. Pour une année complète, votre compte formation est alimenté de 500 euros (plafond de 5000 euros). Pour consulter votre solde et l’annuaire des formations finançable via se dispositif, rendez-vous sur le site dédié du Gouvernement : https://www.moncompteformation.gouv.fr/espace-prive/html/#/ .
Conseil numéro 6 : Bien faire ses contrats et trouver le bon mode de règlement
Contrats, quels sont les pièges à éviter ?
Beaucoup d’entre vous ne souhaitent pas formaliser une collaboration avec un client par un contrat, souvent par confiance, ou par peur de le faire fuir. Pourtant cela devrait être une priorité ! En effet en cas de non-paiement ou litige c’est bien le contrat qui vous protégera. En cas d’accord oral, le client peut se dédouaner facilement de ses obligations.
Nous vous conseillons pour chaque contrat de bien prendre le temps de le rédiger, voire de vous faire accompagner à vos débuts pour être sûr de ne rien oublier (attention aux modèles tout prêts sur internet !). Plus un contrat est précis, plus il vous protège. Vous êtes de plus tout à fait légitime de négocier ses termes et de demander un juste paiement de votre prestation. N’ayez pas peur : vous connaissez votre métier, il n’est pas nécessaire de se brader pour trouver des clients ! Mais ne soyez pas non plus trop agressif ou exigeant, tout est une question d’équilibre, restez à l’écoute de vos clients tout en y trouvant votre compte.
Comment se faire payer ?
Quand vient l’heure du paiement, mieux vaut avoir bien clarifié les différentes façons dont peut vous régler votre client.
Plusieurs options s’offrent à vous :
- le chèque,
- le virement bancaire ou virement électronique,
- les espèces (attention ce mode de paiement est règlementé),
- l’utilisation d’outils de paiements. Vous pouvez par exemple, si vous possédez un site internet, mettre en place un système de paiement en ligne avec outil intégré (Stripe, Paypal, etc.).
Conseil numéro 7 : Se prémunir des impayés
Malheureusement, les impayés sont loin d’être rares dans le monde des TNS ! Pour éviter le problème, mieux vaut prévenir que guérir :
- Bien se renseigner sur le client. Est-ce une entreprise sérieuse ? Est-ce qu’elle a une réputation de mauvais payeur ? Est-ce que sa situation financière est solide ? RubyPayeur (https://rubypayeur.com/), par exemple, a mis en place un annuaire où vous pouvez consulter les pratiques de paiement des entreprises référencées.
- Nous nous répétons, mais le contrat doit être béton
- Voir si la communication est bonne avec ce client. Si vous voyez que les retours sont rares, qu’il est difficile à atteindre, il serait plus vigilant de se méfier.
- Vous pouvez également choisir d’utiliser des solutions de paiements qui vous protègent des défauts de paiement. Spayce (https://www.fromspayce.com/), par exemple, permet au client de consulter les livrables, qu’il ne pourra télécharger que dans le cas où le paiement est effectué.
Si malgré tout cela vous n’obtenez pas le paiement qui vous est dû, et malgré vos relances auprès du client (ce défaut de paiement est peut-être une simple erreur), il faudra passer aux choses sérieuses. Dans tous les cas, il faudra rester calme et professionnel car tout débordement de votre part pourra être répréhensible. Si vous manquez de temps, vous pouvez faire appel à des organismes de recouvrements qui s’occuperont de toutes les démarches nécessaires.
Vos solutions si les choses ne bougent pas :
- la mise en demeure : elle sert, en cas d’action judiciaire de preuve de votre volonté de résoudre à l’amiable le problème,
- l’action judiciaire : une procédure d’injonction de payer, une procédure de référé-provision ou une procédure d’assignation au fond. A ce niveau-là il est fortement conseillé de se faire accompagner par un avocat.
Conseil numéro 8 : Propriété intellectuelle, protéger ses créations
Un dernier petit conseil pour la route et pas des moindres ! N’oubliez surtout pas la propriété intellectuelle ! Vous avez des droits sur vos créations et vous devez les protéger. A la fois pour ne pas vous les faire voler mais aussi car elles peuvent générer de nouveaux revenus. A titre d’exemple, vous pouvez protéger un article que vous aurez rédigé, des photographies, un logo… C’est là encore que le contrat de prestation prend tout son sens. C’est dans votre contrat que vous devez indiquer à quel niveau vous autorisez le client à utiliser votre création.
Les prévisions indiquent que la grande majorité des français sera à son compte en 2040 ! Les lois évoluent pour ce statut. Emmanuel Macron a d’ailleurs annoncé en septembre 2021 un plan pour mieux protéger les indépendants (meilleur accès à une couverture santé, protection du patrimoine personnel, accès à l’assurance chômage, réduction de fiscalité en cas de transmission d’entreprise…). Restez bien informés de la mise en place de ces mesures !