Management

Slow management, cohoming, flex office… Le lexique des nouvelles tendances au travail

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Sur l’Elan des Talents, nous abordons de nombreuses tendances qui émergent dans les entreprises en termes de management et de bonheur au travail. Ces nouvelles façons de travailler sont en perpétuelle évolution et il est facile de se perdre au milieu de toutes ces notions. Ce lexique vous permettra d’y voir plus clair.

Accountability : désigne l’obligation pour les entreprises de mettre en œuvre des mécanismes et des procédures internes permettant de démontrer le respect des règles relatives à la protection des données.

 

Before-work : par opposition au réputé afterwork, le before-work consiste à se lever bien plus tôt le matin pour optimiser son temps, gagner en énergie et en motivation. Méditation, activité sportive… autant de rituels matinaux qui permettraient d’arriver en plus forme au bureau.

 

Bullet journal : la rédaction d’un bullet journal, ou journaling, permet de mieux organiser son temps de façon à la fois efficace et ludique. On y rassemble les différentes tâches, listes et réunions qui jalonnent notre quotidien, au sein d’un carnet que l’on peut personnaliser à l’envi.

 

Data Protection Officer ou Data Privacy Officer (DPO) : c’est la personne qui est en charge de la protection des données personnelles et du respect de la réglementation relatives à ces données au sein d’une organisation. Il s’assure que son employeur ou son client respecte la législation lorsqu’il utilise les données à des fins commerciales mais aussi à des fins internes (logiciels RH). Son rôle est donc transversal, ce qui l’amène à travailler avec de nombreux départements : direction générale, marketing, développement ou encore RH.

 

Donnée à caractère personnel (DCP) : constitue une donnée à caractère personnel toute information relative à une personne physique identifiée ou qui peut être identifiée, directement ou indirectement, par référence à un numéro d’identification ou à un ou plusieurs éléments qui lui sont propres.

 

Droit à la déconnexion : mis en application depuis le 1er janvier 2017, le droit à la déconnexion vise à protéger le temps de repos et de congés des salariés, en limitant, voire en interdisant l’envoi de SMS ou de mails en dehors des heures de travail.

 

Droit à l’effacement : il est souvent appelé droit à l’oubli. Ce droit, décrit par l’article 17 du RGPD, détermine que les responsables de traitement ont l’obligation d’effacer les données personnelles de ceux qui en feraient la demande. Le droit à l’effacement s’applique quand les personnes concernées retirent leur consentement, que leur traitement est illicite, que les données ne sont plus nécessaires, ou pour respecter une obligation légale.

 

Droit à la portabilité : toutes les personnes concernées peuvent récupérer leurs données personnelles, dans un format accessible et lisibles. Le responsable de traitement doit s’assurer qu’elles sont transmissibles d’un système d’information à un autre. Il pourra être amené à les transmettre à un autre prestataire si la personne concernée le demande (dans le cas d’une transmission de contrat par exemple).

 

Cohoming : le cohoming, c’est une forme de coworking qui a lieu à la maison. Une nouvelle tendance émergente où les particuliers invitent d’autres collaborateurs à venir travailler à leur domicile. Cette initiative a été pensée pour lutter contre l’isolement lié au télétravail ou au statut de freelance.

 

Consentement : c’est le principe de base du Règlement général pour la protection des données. A partir du 25 mai 2018, les entreprises devront non seulement collecter mais aussi stocker le consentement de leurs contacts. Pour être conformes, les entreprises devront être transparentes sur les raisons (les finalités) pour lesquelles elles collectent des données personnelles. Le consentement doit être libre et éclairé, et les personnes doivent pouvoir le retirer simplement et accéder gratuitement aux informations que vous disposez sur eux.

 

Coworking : mouvement particulièrement populaire, le coworking a vu de nombreux espaces dédiés s’ouvrir aux travailleurs, permettant de favoriser la création d’un réseau, l’échange et les synergies. Il s‘agit de proposer un espace de travail partagé pour les travailleurs indépendants, mais aussi pour les start-up.

 

Flex office : la tendance du « sans bureau fixe » vise à décloisonner les espaces de travail pour instiller une nouvelle philosophie d’entreprise, basée sur l’égalité et la confiance. Cette initiative rejoint d’autres tendances destinées à bousculer le management, comme une plus grande flexibilité des horaires.

 

Holacratie : L’holacratie, ou management horizontal, consiste à abandonner les méthodes de management traditionnel pour organiser les prises de décision de manière collaborative, autour d’une vision commune. En d’autres termes, moins de hiérarchie pour plus de bien-être et de productivité au travail.

 

Hygge : ce terme danois désigne un sentiment de bonheur et de bien-être, qui peut être rapproché de la notion de « cocooning ». Le World Happiness Report le démontre : les Danois sont le peuple le plus heureux au monde. Le Hygge désigne donc cette tendance à s’inspirer de l’art de vivre à la danoise pour atteindre une forme de bonheur réconfortant grâce à la pensée positive.

 

Kaizen : le Kaizen est un concept japonais signifiant littéralement « changement meilleur ». Mis en place par Toyota, ce processus d’amélioration continue consiste à opérer de petits changements peu coûteux au quotidien pour voir la productivité augmenter de façon exponentielle.

 

Privacy Impact Assessment (PIA) : le Privacy Impact Assessment analyse l’impact de la protection des données. Elle concerne notamment les datas susceptibles d’engendrer des risques élevés pour les droits et les libertés des personnes concernées. Le PIA doit être mené le plus en amont possible. Il est porté par le DPO.

 

Présentéisme : le présentéisme est la contrainte pour les salariés d’être présents au bureau, même lorsqu’ils sont dans un état physique ou psychique qui ne leur permet pas d’être pleinement productif. Les méfaits de ce phénomène ont été démontrés : dû à l’augmentation du stress et au surmenage, il s’avère plus coûteux que l’absentéisme.

 

Principe de minimisation : ce principe essentiel assure que vous ne collecterez que les données indispensables à la réalisation de votre objectif. Rappelons également qu’une fois que votre objectif est atteint et que les données ne vous sont plus utiles, vous devrez les supprimer.

 

Privacy by design ou privacy by default : la privacy by design, c’est la prise en compte, dès la conception d’un projet, d’un service ou d’un produit, des principes de protection des données personnelles, tels qu’ils sont préconisés par le RGPD. C’est une mesure préventive, qui permet de limiter les risques liés à la protection de la vie privée. La privacy by default quant à elle garantit que par défaut, le niveau de protection des données personnelles est le plus élevé possible.

 

Réglement Général pour la Protection des Données (RGPD) : désigne la dernière directive européenne concernant les données personnelles, publiée en 2016 et devant entrer en application dans les états membres le 25 mai 2018.

 

Responsable de traitement : le responsable de traitement est la personne morale ou physique, le service, l’autorité publique ou l’organisme qui détermine les finalités et les moyens du traitement. C’est lui qui porte la mise en conformité au RGPD. Il doit veiller au recueil du consentement des personnes et au respect des finalités du traitement. Son rôle doit être transparent : il doit informer les utilisateurs de son identité, de la finalité et du caractère obligatoire ou facultatif des données qu’il collecte. Le responsable du traitement doit pouvoir à tout moment démontrer que la gestion des données personnelles est faite dans le respect du règlement général sur la protection des données (c’est ce qu’on appelle le principe d’accountability).

 

Slasheur : ce terme, qui tire son nom du caractère slash « / », désigne les personnes qui choisissent de cumuler plusieurs activités, généralement pour une question d’épanouissement personnel. Cette tendance à insérer des « slashs » entre différents titres permet de ne pas se limiter à un seul et unique rôle. Un salarié peut ainsi choisir d’être « Graphiste / Blogueur / Pâtissier ».

 

Slow management : Le « slow management » s’inscrit dans une tendance générale à vivre plus « slow ». Il consiste à mieux gérer son temps, se concentrer sur l’essentiel dans le but d’améliorer le bien-être au travail et la qualité de vie.

 

Télétravail gris : cette notion désigne une forme de télétravail non formalisée dans le contrat de travail, et qui peut donner lieu à des abus, voire l’effet inverse de celui espéré. En effet, si travailler de chez soi semble synonyme d’efficacité et d’un meilleur équilibre vie professionnelle / vie personnelle, l’isolement et le manque d’encadrement peuvent être source de stress et le télétravailleur, livré à lui-même, finit par consacrer beaucoup trop de temps et d’énergie à son travail et par être plus malheureux.