Pourquoi préfère-t-on blâmer les autres ?
Ne pas reconnaître ses erreurs peut être perçu comme un manque de maturité ou de l’orgueil mal placé. Pourtant, tout le monde peut être concerné et préférer blâmer quelqu’un d’autre plutôt que d’assumer.
Le site psychologue.net a écrit un article sur l’art de rejeter la faute sur les autres. Trois raisons principales sont évoquées quand il s’agit de ne pas assumer ses actions :
- “Etre coupable c’est se rendre fragile aux yeux des autres et de nous”. Il est alors plus simple de se retourner vers un autre coupable pour ne pas culpabiliser, ressentir de l’inconfort, se décevoir et impacter son estime de soi. C’est une façon de se protéger de sentiments désagréables et de préserver son égo.
- La “peur des conséquences”. En avouant une erreur, on pense pouvoir perdre l’estime ou l’affection de personnes, les décevoir et être rejeté. Au travail, on peut avoir peur d’être moins respecté par ses supérieurs, ses collègues de perdre une promotion, une augmentation, etc.
- Un “mécanisme qui consiste à se défendre inconsciemment en utilisant la projection”. Ce mode de fonctionnement permet de projeter sur quelqu’un d’autre des choses nous concernant que nous refusons d’admettre, sur nos traits de caractères, nos compétences… Il est plus difficile de se détacher de ce mode de fonctionnement sans faire un travail sur soi-même.
Quoi qu’il en soit, ces différentes raisons nous poussent à utiliser des techniques nous enfermant dans des schémas qui ne permettent pas de résoudre les problèmes. Heureusement, il existe des solutions pour mieux vivre des situations complexes sans avoir besoin de rejeter la faute sur les autres.
Prendre ses responsabilités au travail, comment faire ?
Admettre ses erreurs et assumer les conséquences
Il est tout à fait humain de commettre des erreurs. Admettre que l’on a commis une faute, que l’on n’est pas parfait, est signe de courage et de maturité. L’idée n’est surtout pas de se flageller à chaque erreur, mais plutôt de trouver pour chaque situation des points qui auraient pu être objectivement améliorés, tout en restant bienveillant envers soi-même. Pourquoi ai-je oublié de répondre à tel mail, pourquoi mon client n’était pas content de notre échange ? En prenant le temps de se pencher sur ce qui a amené à l’échec ou peut ouvrir les yeux sur des choses facilement améliorables.
Il peut être difficile de recevoir des critiques, mais il est important de les accepter sans se défendre systématiquement. Cela montre que vous êtes ouvert à la remise en question et au développement.
Lire notre article 5 questions à se poser pour faire le bilan de son année.
Reformuler les problématiques du quotidien différemment
En adoptant une nouvelle vision, plus positive, moins centrée sur les autres et davantage sur vous, il est plus facile d’initier un changement et d’être moins tenté de rejeter la faute.
Plutôt que « Mon manager n’arrête pas de me rajouter du travail, je n’ai plus le temps pour rien », pensez : « Je devrais lui expliquer ce que je ressens, apprendre à dire non plus souvent, voire changer ma méthode de travail pour mieux m’organiser ».
Concentrez-vous sur les solutions que vous pouvez mettre en place plutôt que de chercher un coupable.
Lire notre article sur les quatre accords toltèques :
https://elandestalents.apicil.com/management/quatre-accords-tolteques/
Accepter une part d’incontrôlable
Il est essentiel d’accepter que certaines choses échappent à notre emprise. Le planning changeant d’un client, une coupe de budget, une charge de travail trop importante, jusqu’à la météo du jour, certains facteurs, quels que soient nos efforts, resteront inchangés. Ce point de vue permet de relativiser l’influence que ces paramètres peuvent exercer sur notre vie et nous passer l’envie de rejeter la faute sur quelqu’un d’autre en cas d’échec.
Exprimer ses émotions et être transparent
Plutôt que de râler dans son coin, ou dans le dos du principal intéressé, et si vous alliez voir la personne concernée pour lui faire savoir ce que vous ressentez ? Cela témoigne de bonnes compétences relationnelles, qui ont une part importante dans le bonheur au travail.
Mettre des mots sur ses émotions permet également de moins se laisser envahir par celles-ci. Un échange constructif aura nettement plus de chances de faire avancer la situation que des reproches formulés auprès de vos amis, qui au mieux vous plaindront, et au pire perdront patience.
Penser collectif
Au travail, la faute d’une personne est la plupart du temps la responsabilité d’une équipe entière. En soutenant au quotidien vos collaborateurs pour réparer certaines de leurs erreurs et les rassurer, vous contribuez à leur donner envie de faire de même pour vous. Cela vous permet alors de moins culpabiliser face à une responsabilité partagée et de vous sentir soutenu, un cadre idéal pour travailler sereinement.
La responsabilisation est un véritable booster de confiance en soi qui mène à l’action concrète, pour aller vers des états plus positifs. Prendre les situations du quotidien sous ce nouvel angle vous permettra de les gérer avec beaucoup plus de sérénité et d’améliorer votre qualité de vie au travail. Cela contribue à créer un climat de travail sain, basé sur la confiance et la collaboration.