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Les Slasheurs : qui sont-ils ?

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Le terme slasheur vient du caractère « / », cette barre oblique utilisée pour séparer plusieurs éléments d’une réponse, notamment. Et c’est bel et bien ce qu’envisagent ces personnes qui se questionnent sur leurs aspirations et leurs envies professionnelles et qui trouvent une réponse en choisissant… de ne pas choisir !

Les Slasheurs ou comment cumuler plusieurs emplois

Le fait de voir une personne cumuler les emplois n’est pas nouveau : pour subvenir aux besoins d’une famille, un père ou une mère pouvait vendre ses services à plusieurs employeurs, afin d’amasser suffisamment d’argent. Et l’überisation galopante sur certains secteurs d’activité tend d’ailleurs à faire réapparaître cette nécessité.

Mais ce que nous évoquons ici est tout autre. Car pour près de deux-tiers des personnes concernées, il s’agit davantage de développement personnel et de curiosité que de réel besoin. En tous cas, il est davantage de l’ordre de l’expérimentation professionnelle que financier.

Comme l’explique Monique Dagnaud à Courrier Cadres, « cela met les gens au centre de leurs choix. La plupart ne sont pas dans une logique de carrière mais de choix de vie, ce qui implique un rapport au travail différent. »

 

Un concept lié au travail indépendant

L’avènement du statut d’autoentrepreneur, qui devrait d’ailleurs évoluer considérablement dans les prochains mois et celle des plateformes de l’économie collaborative ne sont pas étrangers à cette tendance. Résultat : notre pays compte aujourd’hui plus de 4,5 millions de pluriactifs, soit 16% de la population active, selon le Salon des Micro-entreprises.

Parmi eux, certains disposent d’un emploi salarié sécurisant d’un point de vue financier, mais n’hésite pas à tenter d’autres choses à côté de cet emploi pour valider une idée avant de se lancer dans l’entreprenariat et changer de vie, par exemple.

 

Une réponse au besoin d’expérimenter

D’autres, et particulièrement les moins de 30 ans, refusent les contraintes hiérarchiques et préfèrent gérer leur temps comme ils le souhaitent : minimiser l’influence d’un patron sur sa vie professionnelle (en réduisant sa dépendance) est alors perçue comme une solution intéressante.

En explorant différents métiers, en s’essayant à plusieurs expériences, ils cherchent à découvrir ce qui leur convient le mieux, conscients que les études qu’ils ont « choisies » les contraints trop souvent à des métiers qui peuvent ne pas leur convenir.

Enfin, certains ne souhaitent pas mettre tous leurs œufs dans le même panier selon l’expression consacrée, et choisissent de diversifier leurs revenus comme pourrait le faire une entreprise.

Pour toutes ces raisons et probablement d’autres encore, il y a fort à parier que cette tendance ne faiblisse pas, et que le modèle salarié encore majoritaire aujourd’hui soit bousculé dans les prochaines années.

 

Crédit photo : Pexels